Chirurgie suite à des métatarsalgies - Annecy Pied Cheville
Les patients se plaignent de douleurs plantaires à l'appui prolongé et lors de la marche. Il s'agit de douleurs mécaniques en rapport avec un excès de pression sous les têtes métatarsiennes. Il peut s'y associer des sensations de brûlures ou de "cailloux" dans la chaussure. Parfois il s'agit d'une simple gène en fin de journée ou après une marche prolongée.
Les cors ou durillons plantaires sont les témoins de cette hyperpression.
Ils peuvent être localisés sous une ou deux têtes métatarsiennes ou ils peuvent être plus diffus et concernés l'ensemble de la région plantaire.
La cause des durillons douloureux est la surcharge mécanique des têtes métatarsiennes. Les raisons de cette surcharge sont souvent multiples. Le plus souvent, il s'agit de la conséquence d'un hallux valgus par insuffisance du gros orteil. Mais un tendon d'achille rétracté, un pied creux ou encore un orteil trop long peuvent aussi être responsables. C'est la raison pour laquelle le traitement isolé du durillon chez la pédicure conduit inévitablement à la récidive et qu'il convient de traiter la cause si l'on veut soulager durablement le patient.
Les métatarsalgies s'accompagnent souvent de désordres associés comme la position en griffe ou en marteau des orteils. C'est la complication la plus fréquente de l' hyperpression plantaire.
Il faudra penser aussi aux autres causes de métatarsalgies : les verrues, les fractures de fatigue par exemple.
Le traitement
Les métatarsalgies peuvent être soulagées par des semelles et un chaussage adapté. On pourra y associé des étirements du triceps en cas de raideur associée. La pédicure-podologue en plus de la confection des semelles, pratiquera les soins des durillons et des cors plantaires.
En cas de persistance des symptômes, il faudra envisager le traitement chirurgical qui sera, bien entendu, encadré par votre chirurgien orthopédiste à Annecy.
Le traitement devra comporter en plus du traitement local le traitement des désordres associés (hallux valgus, griffes, arthrose du gros orteil, rétraction du triceps .).
L'objectif est de diminuer les pressions en regard des durillons douloureux. On effectue une ostéotomie (coupe osseuse) oblique permettant de diminuer la longueur et ou la hauteur de la tête métatarsienne concernée. Les ostéotomies concernent le plus souvent plusieurs rayons afin de préserver une relative harmonie entre les différents orteils. Dans la plupart des cas, la chirurgie est ouverte avec une incision dorsale et les ostéotomies sont fixées par des vis. Mais parfois il est possible d'opter pour une technique percutanée par une incision de 1 à 2 mm et sans fixation. Le choix est fait au cas par cas selon le type de métatarsalgies et la position relative des différents métatarsiens.
Le traitement peut nécessiter une hospitalisation d'une nuit ou être ambulatoire dans certains cas.
Outre les risques liés à tout geste chirurgical, les interventions pour métatarsalgies comportent des risques spécifiques dont les plus fréquents sont : la raideur des orteils quasi inévitable, l'infection, les problèmes cicatriciels, la phlébite, le démontage des sections osseuses réalisées, les problèmes éventuels liés au matériel implanté, le défaut ou à l'inverse l'excès de correction, et enfin ceux des actes complémentaires décidés en cours d'opération.
Suite à l'opération
La douleur postopératoire est habituellement modérée et limitée aux jours suivant l'opération. Pendant l'hospitalisation, la prise en charge de la douleur fait appel à la perfusion de produits antalgiques ou antiinflammatoires, et à la réalisation d'une anesthésie locorégionale dont les modalités vous seront expliquées lors de la consultation anesthésique qui précède l'intervention chirurgicale. Le pansement réalisé au bloc opératoire n'est habituellement pas changé avant votre première consultation de contrôle. Vous conserverez ainsi votre pansement pendant cette durée et le fait qu'il soit un peu taché de sang ne doit pas vous inquiéter. Il sert à limiter l'oedème (gonflement inflammatoire). Dans certains cas, votre chirurgien pourra faire renouveler plus souvent le pansement. Toutefois si votre pansement vous paraît trop serré ou s'il est sale, il peut être refait plus tôt que prévu. Un traitement anticoagulant peut être prescrit pendant une à deux semaines après l'intervention pour éviter le risque de phlébite. L'appui est autorisé dès le premier jour suivant l'opération. Cette reprise de la marche se fait à l'aide d'une chaussure adaptée. Une ordonnance vous a été fournie en consultation afin que vous puissiez vous procurer cette chaussure. Les déplacements doivent impérativement se faire à l'aide de la chaussure adaptée pendant les quatre à six premières semaines qui suivent l'intervention chirurgicale.
Il faut respecter un repos relatif et surélever le pied régulièrement afin d'éviter l'oedème.
Vous serez autorisé à reprendre l'appui avec des chaussures du commerce après quatre à six semaines selon les interventions. A ce terme, votre pied sera souvent encore un peu gonflé et vos chaussures habituelles ne conviendront pas encore. Votre chirurgien pourra vous conseiller de masser votre cicatrice avec une crème hydratante. Vous pourrez également appliquer des cataplasmes d'argile verte sur votre pied. Votre pied restera gonflé environ 2 mois. Il peut rester gonflé plus longtemps en cas de chirurgie percutanée des rayons latéraux. Il dégonflera d'autant plus vite que vous l'aurez ménagé. La reprise du sport sera possible 3 à 6 mois après l'intervention.
Une rééducation est souvent proposée dans les semaines qui suivent l'intervention chirurgicale pour assouplir les orteils opérés, pour lutter contre l'oedème et pour aider à la reprise de l'appui sur l'avant pied.
Une durée d'arrêt de travail en moyenne de 4 à 8 semaines est obligatoire. Cette durée d'arrêt est variable en fonction de votre type d'activité professionnelle.
Site de l’Association Française de Chirurgie du Pied et de la Cheville (AFCP) sur la pathologie
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